Dans l’eau de l’âme du monde je me suis immergé,

Sous la frontière de l’air et de l’eau j’ai nagé,

Les orgues de lumière, je les ai admirés,

Vers les passeurs de rêves, je me suis dirigé.

Ils étaient beaux, ils étaient libres, ils étaient deux,

Se frôlant, ils nageaient, connivents, harmonieux,

L’un à coté de l’autre, tous deux évoluaient,

Regardant devant eux, l’onde ils chevauchaient.

Parfois de l’un de l’autre le chemin s’éloignait,

Comme une respiration du couple qu’ils formaient,

Chacun sur son chemin, chacun libre sujet,

Mais convergeaient toujours et se réunissaient.

Une entité nouvelle naît de cette relation

Nulle fusion de ces êtres mais une création

Le nom de mille chimères ne m’est jamais venu

Pour décrire en un mot tout ce que j’avais vu.

A peine je pense à toi et je vois ces dauphins,

Miroirs du sujet que je suis devenu,

Et du plus beau projet que je porte en mon sein,

Est-ce toi la femme que j’aime, que je ne cherche plus ?

Hervé