Bonjour Sophie,

Je t’envoie ce mail après avoir décanté un séjour aux Açores peu banal, riche en apprentissage, en joie mais également en déception et conscience.

Je suis rentrée vidée, en énergie basse avec de la tristesse d’avoir vu et pris conscience de la réalité des dauphins.

Sensation d’être en deuil avec son cortège d’émotions allant de la colère à la profonde tristesse.

Va et vient entre le dauphin et moi.

De retour en Belgique dans mes forêts ardennaises, j’ai mis plusieurs jours à retrouver mon énergie.

J’étais pourtant partie remplie d’énergie, heureuse d’approcher les cétacés mais aussi avec un grain de naïveté concernant le dauphin « libre ».

Deux mots forts étaient en permanence présents durant le séjour: LIBERTE et EMPRISONNEMENT (menace).

Deux polarités qui sont rentrées en conflits et qui ont contribué à mon mal -être.

Comme je l’ai partagé en fin de séjour, mes vagues intérieures me donnaient l’envie de partir, d’arrêter le bateau, de faire demi-tour et de laisser les dauphins tranquilles et en même temps une partie de moivoulait expérimenter être avec les dauphins dans l’eau.

Je faisais partie de cette « traque » aux dauphins et je me sentais très mal avec cela…c’est là que je me suis perdue, pas reconnue (ou reconnue justement dans une partie de moi!!!), déstabilisation totale.

Mais qu’est ce que je fous là à participer à ce mal-être des dauphins.

Les avoir vus m’a remplie d’amour et de pleine conscience de la réalité de leur vie, de la mienne, de la planète et de la curiosité humaine où aujourd’hui tout s’approprie en un clic sans penser aux conséquences sur la VIE.

Je suis donc aujourd’hui avec  » laissons les dauphins tranquilles »… c’est assez  (cétacés).

Moi qui suis une fille de la terre, j’ai eu le privilège grâce à ton association d’entrer en conscience avec le monde  » marin » et je t’en remercie.

J’ose encore croire que le mot liberté existe et si mon chemin de vie m’a amenée jusqu’aux dauphins, ce n’est pas le hasard….je suis là aujourd’hui pour répéter le plus beau et le plus fort message que les dauphins m’ont envoyé «

*sans respect il n’y a pas de liberté »*

Bonne continuation à toi dans ce combat.

Bien à toi

Véronique